The Budapest initiative for Open Access

Guédon, Jean-Claude The Budapest initiative for Open Access., 2003 . In Open Access to Scientific and Technical Information: State of the Art and Future Trends, Paris (France), 23-24 January 2003. [Presentation]

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English abstract

"Scholarly publication is in a crisis : partially dominated by commercial interests in the form of oligopolies which don't have a great concern for scientists needs, the Republic of Sciences has been transformed into a scientific plutocracy where different forms of elitism and exclusion reign. The cost of scientific journals is by now out of range of the great part of the world and the less rich institutions in rich Countries. There are some palliative efforts like OSI eIFL. But against the intrigues of oligopolies, few solutions exist. Little commercial enterprises or learned societies with modest financial ambitions leave you in a sceptical attitude. The only feasible solution is to go at the base of the topic of scholarly publications and to build publication processes which answer in the best possible way to the needs of scientists, to the needs of research managers and to the needs of patrons and public requirements which support the great part of the world fundamental research. For scholarly communication, the best way to accomplish these different purposes is to put itself into open access, re-working the stages and the meanings of the different forms of evaluation which must accompany these communication flows. Open Society Institute, like other philantropic organizations, takes clearly sides in the field of open access scientific communication." The textual version of this speech at the Conference "Open Access to Scientific and Technical Information: State of the Art and Future Trends" was published in "Information Services and Use" vol. 23 (2003), issue 2-3, p. 171-173.

French abstract

"La publication scientifique est en crise : partiellement dominée par des intérêts commerciaux en forme d'oligopoles dont les enjeux n'ont pas grande relation avec les exigences des scientifiques, la République des sciences, domaine de l'excellence, a été subrepticement transformée en ploutocratie scientifique où règnent diverses formes d'élitisme et, bien entendu, d'exclusion. Le coût des revues scientifiques se situe désormais hors de portée d'une bonne partie du monde et même des institutions moins riches dans les pays riches. Quelques efforts palliatifs comme eIFL de l'OSI contribuent bien à établir un rempart défensif temporaire et partiel contre ces tendances négatives, mais ils ne peuvent prétendre offrir une solution à une crise largement engendrée par des pratiques commerciales aisément assimilables à des coutumes prédatrices : il suffit de penser aux taux de profit, souvent supérieurs à 30%, de ces oligopoles pour comprendre la raison d'un terme aussi vigoureux dans le cadre de ce colloque. Contre les agissements des oligopoles, peu de solutions existent. Les petites entreprises commerciales ou sociétés savantes aux ambitions financières modestes, bien que sympathiques, laissent sceptiques : si elles ne réussissent pas, inutile de commenter; si elles réussissent, elles deviennent des cibles possibles pour les grands oligopoles et il devient dès lors difficile de résister à la tentation de se faire racheter ou "soutenir" par les poids lourds de l'édition scientifique commerciale. La seule solution viable est de reprendre la question de la publications scientifique à la base et de construire les processus de publication qui répondent le mieux possible aux besoins des scientifiques, à ceux des gestionnaires de la recherche et à ceux des décideurs et instances publiques qui soutiennent la majeure partie de la recherche fondamentale mondiale. Ceci veut dire : 1. pour les scientifiques, une circulation et une visibilité maximales, ainsi qu'une validation aussi efficace que possible pour deux ordres d'exigences reliés entre eux mais néanmoins différents : d'une part la gestion des étapes de la carrière institutionnelle, et, d'autre part, la gestion de la carrière intellectuelle; 2. Pour les gestionnaires de la recherche, une évaluation aussi précise et rapide que possible de la qualité réelle des travaux accomplis par les chercheurs, évaluation reposant plus sur l'utilisation des données d'usage que sur l'effet de filtre des "gatekeepers", trop subjectif et rapide pour remplir avec l'objectivité nécessaire les objectifs désirés; 3. Pour les organismes de soutien à la recherche et les responsables des politiques de recherche, un accès général et ouvert aux flux de communication des scientifiques entre eux (ce qui ne veut pas dire un accès nominal, évidemment) permettrait de voir avec précision les points chauds de la recherche scientifique et effectuer des choix nationaux en connaissance de cause. Actuellement, les grands oligopoles seuls ont accès à ce genre d'information et personne ne sait ce qu'ils font de ces connaissances. Cette forme d'espionnage intellectuel ne devrait pas être confisquée en grande partie par des intérêts privés, mais bien mis à la disposition du monde entier. La meilleure façon pour la communication scientifique de remplir ces objectifs divers consiste à se placer en accès ouvert tout en retravaillant les étapes et les significations des diverses formes d'évaluation qui doivent accompagner ces flux de communication. Ainsi l'activité scientifique pourra-t-elle commencer à se rapprocher de l'idéal d'un système de création placé sous le signe de l'intelligence distribuée. L'Open Society Institute, ainsi que d'autres organismes philanthropiques, telle la Fondation Moore et d'autres, se sont clairement rangés dans le camp de la communication scientifique en accès ouvert. Plusieurs exemples de réalisations en cours seront présentés au cours de cette communication." La version textuelle du ce discours à la Conférence "Open Access to Scientific and Technical Information: State of the Art and Future Trends" a été publié dans "Information Services and Use" vol. 23 (2003), numéro 2-3, p. 171-173.

Item type: Presentation
Keywords: Communication scientifique, édition scientifique commerciale, Open Society Institute, crise de revues scientifiques, Budapest Open Access Initiative, BOAI Commercial electronic publishing, scientific communication, serials crisis
Subjects: E. Publishing and legal issues.
B. Information use and sociology of information
Depositing user: Maria Cristina Bassi
Date deposited: 18 Aug 2004
Last modified: 02 Oct 2014 11:57
URI: http://hdl.handle.net/10760/4528

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